Emotions

#6 LES STEREOTYPES (PARTIE 2)

Je suis convaincue que la communication non violente et une éducation positive sont naturellement des garde-fous à l’intrusion dans le monde de l’interprétation et du jugement.

L’entrée dans ce cercle est aisée pratiquement partout dans le monde. Pire, en dénonçant les stéréotypes, l’on tombe facilement dans le piège de création de nouveaux stéréotypes. J’entends par là le versa de tout type de stéréotype.

Nous sommes désormais face à deux challenges concernant la lutte contre les stéréotypes et non plus un seul car ladite lutte apparait sous deux angles.

Le premier concerne les croyances et assertions imposées par la société (famille, croyances, habitudes, milieu de vie, l’école…). Une mise à jour s’impose.

Il est important d’en être conscient une fois adulte pour choisir nos habitudes, ce que nous croyons ou pas, bref nos choix de vie. Ce tri, nous y sommes confrontés tout au long de notre vie pour représenter notre état d’esprit, notre comportement, notre réalité finalement. L’expression de toutes les réalités de tout le monde n’est pas sans impact social.

Être conscient de ces jugements, jusque-là logés dans notre subconscient, nous les attribue. Ils deviennent nôtres lorsque nous les incarnons. S’ils ne nous conviennent pas, il nous appartient de les déposer, d’autant plus que c’est gratuit !

Toute pensée ou agissement en accord avec un stéréotype relève de notre entière responsabilité. Se réfugier derrière un adage, un proverbe ou une croyance culturelle ne transfère aucunement notre responsabilité et confirme notre participation à la validation et à la persistance du stéréotype en question.

Le deuxième comme annoncé plus haut est le versa des stéréotypes. Il s’agit de mettre dans le même panier toutes les personnes du même milieu stéréotypé.

En effet, ils peuvent s’y trouver de leur propre gré, par choix personnel. Le jugement accompagnant le stéréotype peut s’avérer naturellement vrai pour certains. Ce choix, cette nature doivent être respectés. Je veux dire que casser le stéréotype ne doit pas en faire quelque chose de mal, attribuer une connotation négative au groupe opposé par exemple s’il s’agit d’un stéréotype positif et vice-versa.

Le revers en est que l’on crée des cases pour y intégrer les personnes indépendamment de leur volonté et pire, nous classons les cases conçues dans un ordre délibéré ; décidant ainsi ce qui est bon, positif et tout le reste mauvais, négatif selon les critères qui nous conviennent…

Trouvez l’erreur !

Ma volonté première dans cet article est de conscientiser sur la gravité de la chose par l’ampleur des répercussions de ces jugements sur la vie des personnes mais également sur la revue de nos propres stéréotypes. Nul besoin de confirmer que nous en émettons tous.

Je fais appel pour cela à notre tolérance et notre ouverture d’esprit, au respect de la liberté de l’autre en référence à la volonté que nous avons pour le respect de la nôtre. Changer de rôle et se substituer à l’autre est toujours une bonne idée. Une évolution positive de la situation des stéréotypes requiert l’engagement de tout le monde et d’un minimum d’esprit critique. Dans le cocon familial, à l’école et dans la presse particulièrement, une communication juste, équilibrée et positive serait la bienvenue pour réduire au moins les à priori depuis la petite enfance.

Commentaires fermés sur #6 LES STEREOTYPES (PARTIE 2)