Pensées

#16 CHOISIR D’ÊTRE

La recherche de validation des autres, le mal du siècle !

Plus petite, j’aspirais d’abord à être coiffeuse. Je me rappelle mes évasions sur la chevelure de toutes les poupées que je trouvais pour y tracer toutes formes de lignes avec un fin bout de bois pioché du balai.

Malheureusement, les premières fois que j’ai eu le courage d’exprimer à haute voix mon rêve d’antan, rigolades et moqueries justifiées par une supposée manque d’ambition de ma part, étaient à mon assaut. 

J’avais moins de 10 ans, et étais déjà amenée à comprendre que ce métier ne convenait pas, qu’il fallait que j’aime faire autre chose… de valide dans mon environnement. En guise d’exemples étaient donnés les métiers de docteur en médecine, avocat, architecte, pilote, etc.

Mon rêve et ma créativité s’en sont vus inhibés et l’innocence de mon enfance m’a fait choisir un nouveau rêve de métier : être docteur en médecine. Celui-là était cité toujours en premier, il devait être « bien » et convenir ! Mes fins bouts de bois servaient désormais de seringues !

Pour la petite histoire, j’ai réussi à intégrer la faculté de médecine et y suis même restée trois années durant. Je n’étais pas à ma place. Un événement marquant de ma vie m’a fait me rendre compte que le chemin emprunté ne me convenait pas et j’ai eu le courage cette fois de dire non et de me balader dans des sentiers choisis.

Des anecdotes comme ça, j’en ai bien sûr d’autres. Nous en avons tous en réalité.

« La liberté est aussi choix », Jean Paul Sartre.

Ce moment est évoqué en guise d’illustration concrète de toutes les fois où, en un moment ou un autre de nos vies, nous sommes contraints par une tierce personne ou la société de façon générale, à nous conformer à sa réalité, ignorant et masquant la nôtre. Pour un enfant de moins de 10 ans, toute sa destinée, ses rêves et sa personnalité peuvent se voir altérés. Par contre, en tant qu’adulte, heureusement, nous avons le choix. Ce dernier est le pouvoir accessible qui nous rappelle notre liberté et témoignant de notre conscience et de notre responsabilité.

« Ta vie est le reflet de tes choix » ai-je lu et j’agrée. Accepterons-nous de vivre la vie des autres ? De transférer notre pouvoir de décision aux autres ? Donc leur laisser faire les choix de notre vie à notre place ? Si la réponse est oui, c’est aussi un choix…

Il est primordial de rappeler que le mal, ce n’est pas les autres ; la société n’est pas vous mais nous. C’est pour insister que nous avons notre partition à jouer. D’une part, nous sommes libres de définir nos attentes, principes et besoins pour notre vie; au versa, nous devons veiller à notre tour à ne pas imposer notre réalité aux autres de la même manière que nous ne voulons pas subir la leur. Respecter leur liberté.

Pour cela, prêter attention à nos avis, critiques et conseils non demandés ou non maitrisés est déjà un bon début. C’est nous protéger d’une chute dans le cercle vicieux du jugement et toute sorte de mégarde déplorable.

Respecter la liberté des autres nous donne plus de possibilité de nous concentrer sur nous-même, de nous choisir, choisir d’être.

Finalement, ma remarque est qu’être soi entraine une distance, un petit écart avec le reste sans tomber dans l’isolement et nous gagnons en indépendance émotionnelle. Il est facile de tomber dans la recherche effrénée de validation. Pour le vérifier, un certain inconfort et des relations malsaines témoigneront de notre mal-être…

Et vous, avez-vous déjà installé cet écart qui vous offre la liberté d’être vous-même ? Ou  vous êtes-vous déjà départis de la recherche de validation qui vous a permis de vous affirmer et enfin exprimer vos choix, votre authenticité ?

« Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs. », Nelson Mandéla.

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