#5 LES STEREOTYPES (PARTIE 1)
En psychologie sociale, un stéréotype est une représentation caricaturale figée, une idée reçue, une opinion toute faite acceptée et véhiculée sans réflexion, concernant un groupe humain ou une classe sociale. Il relève de la subjectivité, du cliché et du poncif. Les stéréotypes déforment et appauvrissent la réalité sociale. Malheureusement, tout le monde le pratique et les stéréotypes participeraient même au bon fonctionnement du cerveau…
Nul besoin de préciser que cette vile pratique reste déplorable.
Une zone de confort peut être des croyances, des habitudes mais aussi des connaissances avec lesquelles nous nous sentons en confiance. C’est la raison pour laquelle j’en ai conclu que les stéréotypes sont également un état psychologique semblable à la zone de confort. Ils installent une barrière à travers laquelle la personne qui les use est d’un côté et les personnes stéréotypés de l’autre.
Les stéréotypes sont assénés comme des vérités immuables installant ainsi la distance entre les gens. Peut-on parler de bon sens sans questionnement ? Aspirer toute forme d’information qui nous conforte ou pas d’ailleurs dans des croyances et positions sociales réellement incertaines sans preuve scientifique est juste synonyme de paresse intellectuelle. Les stéréotypes limitent notre capacité de réflexion et nous leurrent dans des schémas créés de toute pièce imposés en généralités.
« Il est aisé de s’accrocher à ses stéréotypes et ses idées préconçues, on se sent ainsi rassuré dans sa propre ignorance. » Michelle Obama.
En tant que personnes éduquées, cultivées et dotées de raison, nous nous devons d’éviter par bon sens les erreurs de jugement et la discrimination. En parler sans tabou nous permet de nous en rendre compte pour s’en éloigner dans nos discussions et prises de décisions.
Croire à des préjugés sans fondement nous enferme dans des cases entravant ainsi à notre liberté. Pire, la plupart des stéréotypes sont faux.
En guise d’exemple concret, les hommes perçus comme forts mentalement meurent par suicide trois à cinq fois plus que les femmes. Une étude récente (2022) informe que 20% des hommes ont vécu au moins une fois une forme de violence conjugale. D’ailleurs, les hommes ont observé un long silence et tardé à avouer tout ceci car il y a un stéréotype depuis l’enfance qui fait dire aux petits garçons que les hommes sont forts et ne se plaignent pas…
Très souvent, les préjugés inconscients vont à l’encontre des valeurs auxquelles nous nous identifions. Il y a là une possibilité simple de jauger l’impertinence à vivre avec eux. L’éducation, la curiosité, l’esprit critique, la tolérance, les interactions sociales sont les solutions pensées pour agir. Il s’agit de respect que nous avons pour nous-même et pour les autres et de notre faculté à avoir de la compassion et de la mansuétude envers les autres.
Les stéréotypes ne sont pas seulement les « à priori », c’est aussi les rumeurs, les fausses informations, les contre-vérités, les conclusions tirées de mésaventures et expériences personnelles. Il est important de le souligner car il engage notre honnêteté, notre intégrité et notre responsabilité sur nos paroles et faits dont nous restons entièrement responsable. Au-delà de les condamner, nous sommes responsables de ne pas accepter de les consommer encore moins de les prôner en les divulguant de quelque sorte.
C’est à chacun d’entre nous, personnellement, d’agir pour plus de positivité et de vérité dans le monde.